Une des grandes réflexions du projet se concentre sur notre capacité à nous déplacer avec le moins d’essence possible. Pour nous, un mode de vie résilient passe en effet par la capacité à diminuer l’usage de véhicule thermique, comme la voiture, voire à s’en passer complètement. Nous misons donc, entre autres avec les transports en communs, sur nos amis les vélos pour nos déplacements . Le défi de vivre en zone rurale sans voiture est immense mais reste un chemin que nous allons parcourir ensemble sans pression quotidienne.

On va bouger-bouger

Notre groupe bouge beaucoup, c’est dans son ADN. D’une manière générale, nous nous déplaçons beaucoup sur le territoire pour rendre visite à nos ami-es, aller à des rencontres, des événements, des séminaires, des formations… Pour certains-es, nous travaillons encore sur Paris, mais à distance depuis le Moulin, et devons revenir régulièrement à la capitale pour nos réunions ou jours de travail en physique. Même si le fait de vivre au Moulin va réduire ces voyages, qui étaient plus faciles depuis Paris, nous continuerons à nous déplacer.

Fort-es de ce constat, une des grandes questions de notre mode de vie est donc : comment puis-je me déplacer avec une empreinte carbone minimale ? On vous passe l’étude sur l’impact climatique de nos déplacement pour vous répondre directement.

Vélo/train, le combo gagnant

Quand nous avons démarré nos recherches de lieux en 2019, l’un des critères fondamentaux était sa proximité à une gare. Nous voulions pouvoir accéder facilement à un train mais en vélo ou à pied ! Pas question d’utiliser la voiture au quotidien pour nos déplacements personnels, l’alliance du vélo et du train serait notre objectif.

Le Moulin Bleu s’y prêtait merveilleusement bien ! Situé à 7 kms de la gare de Cloyes sur le Loir, on y arrive pas une petite route de campagne toute plate qui longe le Loir. On ne pouvait pas trouver mieux 🙂 Alors c’est parti, on se remonte le pantalon sur les mollets et on démarre les allers/retours entre la gare et le Moulin à vélo.

Notre première réflexion quand on veut se rendre quelque part : est-ce que je peux le faire à vélo ?

Une vie de cycliste

La plupart des habitant-es sont arrivé-es avec un vélo, mais certain-es n’en avaient pas et nous voulions aussi mettre des vélos à disposition des personnes de passage au Moulin. Un des premiers chantier du Moulin a donc été de construire un atelier vélo digne de ce nom, avec tous les outils et matériaux nécessaires pour retaper et entretenir nos vélos. Cet atelier a été pensé pour permettre à tout le monde – débutant-e comme confirmé-e – de se former à la réparation des vélos.  
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Nous avons un tandem, qui permet d’aller chercher une personne à la gare, et une petite remorque qui nous permet elle d’aller faire des courses à vélo. Tous les samedis, c’est marché à Cloyes, nous embarquons des caisses ou des sacoches pour aller chercher les légumes de la semaine
Un de nos souhaits est de s’équiper plus sérieusement en vélos capables de récupérer plus de gens à la gare (triplette, quadruplette, Rosalie …) et d’avoir des vélo-cargos électriques qui nous permettraient de porter des charges lourdes sur de plus longues distances.
Repenser le voyage
Une solide monture, une carte, 2, 3 voire 5 sacoches… Nous sommes plusieurs à pratiquer le cyclotourisme. Ce mode de voyage permet de découvrir des itinéraires partout en France, et en Europe, en ayant peu d’impact et avec un sentiment de liberté incroyable.

Mais alors, pas de voiture du tout ?

Pour le moment, le Moulin Bleu n’a pas officiellement de véhicule mais nous nous sommes toujours arrangé-es pour qu’une voiture reste au Moulin. Prêt d’ami-es ou de famille. Le chantier de juillet nous l’a montré : quand il s’agît d’aller chercher des matériaux de travaux, l’intendance pour 50 participant-es ou encore des personnes ne pouvant pas se déplacer à vélo, impossible de se passer de voiture.

La discussion est au centre : faut-il acheter une voiture et si oui laquelle ?

Une idée, sur un moyen terme, serait de louer des voitures ou camionnettes dans le village quand nous en avons besoin et/ou d’acheter un-des véhicules que nous pourrions mettre à disposition du village, afin de mutualiser au mieux leurs usages.
Nous sommes convaincu-es que la question de la mobilité peut évoluer dans les zones rurales et que l’utilisation systématique de la voiture n‘est pas une idée stricte mais plutôt un état de fait que nous pourrons (ou devrons?) altérer dans le futur. La mutualisation de véhicules, l’amélioration du réseau de transport en commun et la démocratisation de l’usage du vélo feront certainement partie de la solution.. !