Le moulin bleu a fêté en début d’année ses deux ans : deux ans que les premières personnes sont venues s’installer rue de Vernouillet, deux ans que l’association du Moulin bleu est née officiellement, deux ans de projets divers, d’ateliers, d’événements, de discussions, de réunions, de semis et de récoltes en tout genre.

Le moulin bleu, c’est donc une association ouverte à toustes les usager·es du lieu, pour quelques heures ou quelques années, ponctuellement ou régulièrement. La dernière assemblée générale de l’association a eu lieu début mai. Elle a été l’occasion de revenir sur les événements et chantiers organisés sur place l’année passée, dont on vous a parlé dans notre lettre d’info du mois de janvier. On y a aussi validé le « rapport d’activité 2021 » en bonne et due forme. Si ça vous intéresse d’y jeter un œil, n’hésitez pas à nous contacter à contact@moulinbleu.org, on peut vous l’envoyer !

 

Mais le moulin, au quotidien, c’est aussi un groupe de personnes qui habitent sur place, dans le village ou aux alentours, et qui font vivre le lieu, qui accueillent les personnes de passage, prennent des décisions collectives, organisent des chantiers et des fêtes, prennent soin des bâtiments, des espaces et des espèces qui y vivent… C’est un collectif, organique et en mouvement, composé de personnes ayant envie d’expérimenter ensemble, même si ça n’est pas toujours facile.

Des difficultés, justement, on en a rencontrées un certain nombre pendant l’année écoulée. Ça s’est traduit, entre autre, par une diminution de notre communication vers l’extérieur, parce qu’on a pris du temps (beaucoup de temps) pour soigner ce qui se passait à l’intérieur. On a expérimenté différents formats pour essayer de comprendre ce qui allait et ce qui n’allait pas, ce qu’on souhaitait arrêter, continuer ou améliorer. On a été accompagné·es par différentes personnes, on a organisé des week-ends de réunions, des cercles de parole, des ateliers type forum ouvert pour que toustes puissent s’exprimer. On a abordé, en vrac : nos manières de militer au moulin ou ailleurs, nos envies et besoins en terme d’habitats, la propriété d’usage, l’articulation des activités économiques et associatives sur le lieu, notre rapport à l’accueil, à la nature qui nous entoure, aux animaux non-humains, aux enfants et à la parentalité… On a expérimenté la mise en place de « mois thématiques », où on choisit collectivement un sujet qu’on décortique ensemble pendant plusieurs séances au cours du mois : genres et féminismes, anarchismes, enfants et parentalités sont autant de thèmes qui ont occupé nos discussions.

Toutes ces expérimentations sont encore en cours. Difficile d’en tirer dès maintenant un bilan, mais on continue de tâtonner ensemble. On s’organise, on s’entraide, on se soutient pour affronter les difficultés qui émergent, que ce soit au sein du groupe ou autour. La vie collective est faite de hauts et de bas, mais le soutien mutuel et les joies du quotidien nous ont permis, jusqu’à maintenant, de tenir bon.